L’estuaire interne correspond aux estuaires distincts des trois fleuves côtiers débouchant dans la baie : Couesnon, Sélune et Sée. Cette zone, à faible hydrodynamisme, est caractérisée par le dépôt de tangues et le développement des herbus sur les rives des trois fleuves.
Les photographies présentées ci-dessous concernent uniquement les fleuves Sée et Sélune.
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Vue sur l’ensemble du système estuarien, depuis l’amont
L’estuaire interne s’étend jusqu’à la confluence des fleuves Sélune et Sées qui se rejoignent entre la Roche Torin (rive gauche) et le Grouin du Sud (rive droite). Au-delà, vers l’ouest, le débouché estuarien commun des deux fleuves correspond à l’estuaire médian.
Vue prise vers l’Ouest au-dessus de la Sélune au niveau du Gué de l’Epine (année 2009)
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Vue sur l’estuaire interne, depuis l’aval
Les herbus se développent sur les rives des deux fleuves. Leur extension à l’intérieur des terres est liée à la remontée de la marée dans les fleuves.
Vue prise vers l’ESE (année 2020)
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Le fond de l’estuaire de la Sélune, présente un paysage caractéristique d'estuaire :
- Un schorre (herbus) pâturé par les moutons, et entaillé par des chenaux aux rives escarpées taillées dans la tangue,
- Des
bancs sableux dans le méandre du fleuve.
Vue prise vers l’Ouest, au lieu-dit le Flaget en rive droite de la Sélune, à 1,5 km de Pontaubault, année 2022
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Estuaire de la Sée vu depuis l’aval
Les étendues planes des herbus sillonnées de chenaux bordent la Sée jusqu’aux abords de la ville d’Avranches. Les herbus sont recouverts par la haute mer aux marées de vives-eaux.
Vue prise vers le Nord-Est, année 2020
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La piste de l’aérodrome d’Avranches - le Val Saint-Père est installée sur la surface plane des herbus à l’intérieur d’un large méandre de la Sée. Elle se trouve naturellement exposée au risque de submersion ; aussi devient-elle impraticable aux plus hautes marées de vives-eaux. |
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Estuaire de la Sée vu depuis l’amont
La Sée serpente au milieu des herbus (schorres) jusqu’à la confluence avec la Sélune où se constitue le débouché commun Sée-Sélune ouvert sur la baie. La ligne de rivage, marquée par un léger relief supportant arbres et habitations, court jusqu’au Grouin du Sud. A son pied s’étendent le schorre, couvert de végétation halophile et domaine des moutons, puis la slikke, dépourvue de végétation et submergée à toutes les marées.
Vue prise vers le Sud-Ouest, lieu-dit Le Rivage – le Pont de Vains, année 2020
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Estuaire de la Sée vu depuis l’amont, en période de vives-eaux
A marée montante, la mer recouvre la haute slikke et remonte dans les chenaux ramifiés du schorre. A l’étale de haute mer de vive-eau, la mer recouvre l’intégralité du schorre.
Vue prise vers le Sud-Ouest, année 2008
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A la confluence, à la hauteur de la Roche Torin, la Sée et la Sélune se réunissent en un chenal commun. Ce dernier longe le Grouin du sud et débouche dans les grandes étendues sableuses de l’estuaire médian
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Vue prise vers l’Est, année 2021
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Estuaire de la Sélune vu depuis l’aval
Les herbus se développent de part et d’autre de la Sélune jusqu’à Pontaubault situé à 5 km de la confluence avec la Sée. Les herbus, qui représentent le schorre, sont bordés par la haute slikke étroite, qui effectue la transition avec la basse slikke, immergée à toutes les marées hautes. Les formations estuariennes sont facilement accessibles au lieu-dit le Gué de l’Epine.
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Le Gué de l’Epine
Une petite route conduit au Gué de l’Epine. De là après avoir traversé un schorre où paissent des moutons, on accède à la rive droite de la Sélune qui entaille la tangue.
Il est recommandé de se munir de bottes !
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Le Gué de l’Epine est situé sur le trajet du GR 22 – 223, qui suit le chemin littoral. |
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La rive escarpée de la Sélune expose une coupe dans la tangue dont le litage est contrôlé par le mouvement des marées. Cette tangue correspond à une tidalite. |
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De nombreux paquets de tangue sont arrachés à la rive du fleuve continuellement soumise à l’action érosive des courants de marée, particulièrement importante lors des marées de vives-eaux. |
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Le schorre abrite une végétation halophile dont fait partie l’obione, arbrisseau aux feuilles épaisses gris argenté apprécié par les moutons. |