Sur la commune de Saint-Jean-le-Thomas, la protection naturelle constituée par le cordon dunaire est fortement menacée par l’érosion. A la suite des tempêtes successives, la dune s’amincit de plus en plus, jusqu’à constituer une bande de seulement 15 m de large. Déjà protégé par des enrochements dans la partie nord, le cordon dunaire fait l’objet de récentes mesures de protection au sud du parking de Pignochet. Ainsi, après un apport de sable, la pose de 600 m de fascines a commencé au début de l’année 2023.
Les vues présentées ci-dessous ont été prises en avril 2023 sauf indication contraire.
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Dispositifs de protection de Saint-Jean-le-Thomas (secteur sud)
Les dispositifs de protection les plus anciens ont été édifiés avec du matériel rocheux. Du NW au SE, se succèdent épi de blocs rocheux, digue d’enrochement devant le camping et le parking, et remblai à la base de la dune. Récemment, des fascines ont commencé à se mettre en place : des alignements de pieux plus ou moins garnis de bois tressé ont été installés tout le long du cordon dunaire.
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Epi rocheux dressé à travers la plage, destiné à briser les vagues et à retenir le sable sur la plage |
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Situé au sud du parking de Pignochet, ces blocs rocheux prolongent la digue d’enrochement qui protège le parking et le camping. Au niveau de l’accès à la plage, ils sont relayés par un remblai constitué de galets et petits blocs.
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Le remblai de petits blocs rocheux et galets protège la base de la dune. Il constitue une butée freine l’enlèvement du sable et qui stabilise la dune. Au premier plan, des ganivelles ont été installées pour favoriser l’implantation de la végétation dunaire fixatrice du sable.
Vue prise en octobre 2022 depuis le parking vers l'Est
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Ces deux photos prises à 7 mois d’intervalle, montrent la progression de l’érosion pendant l’hiver.
Des effondrements successifs affectent la base de la dune. Le sable issu des effondrements s’accumule à la base et se trouve provisoirement retenu par le remblai.
Vues prises en octobre 2020 et avril 2023
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Protection de la base de la dune par la mise en place d’un géotextile destiné à stabiliser le remblai en buttée de pied.
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Au-delà du remblai, des pieux en bois destinés à recevoir des branchages ont été plantés tout le long du cordon dunaire. Il s’agit de la première étape de la pose de fascines. L’opération a été précédée par un apport massif de sable. Dans ce secteur, le cordon dunaire est fortement aminci et fragilisé. Sa rupture provoquerait une jonction avec le marais de la Claire Douves et une inondation menaçant des habitations.
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Derrière l’alignement de pieux, la dune présente un profil presque vertical et une succession de petits effondrements témoignant d’une érosion intense.
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L’alignement des pieux se poursuit vers le sud jusqu’à proximité de la commune de Dragey. La pose des branchages est en cours. Si la protection est efficace, l’accumulation de sable recouvrira les affleurements des niveaux tourbeux de la plage.
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Fascine en place à l’extrémité sud de l’alignement de pieux
Les fascines sont disposées en casiers en forme de U, larges de cinq mètres, longs de dix mètres, hauts d’un mètre cinquante, et ouverts vers la mer. Elles constituent une barrière perméable à la mer et au vent qui piègent le sable fin. |
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Détail d’une fascine Des gaules de châtaignier sont entrecroisées entre les pieux sur une hauteur de 1,50 m. |
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Montage d’une fascine |
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Les fascines longent le cordon littoral sur 600 m de longueur
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En arrière des fascines la dune est interdite d’accès. Les longs rhizomes des graminées dunaires, chiendent des sables et oyat, constituent un réseau dense qui retient naturellement le sable et préserve la dune. Le piétinement risque d’endommager ce réseau.
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Au sud, sur la commune de Dragey, le cordon dunaire, plus large, est dépourvu de protection ; le paysage naturel est ainsi préservé.
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