Les grès briovériens, appartenant à la Formation du Flysch de la Laize, sont exploités à l’échelle industrielle dans la carrière de la Roche Blain depuis une cinquantaine d’années pour la production de granulats. L’arrêté préfectoral du 11 mai 1994 accordait à la Société des carrières de la Roche Blain une autorisation d’exploitation du gisement jusqu’en 2022. A l’approche de cette échéance, en mars 2019, un nouvel arrêté préfectoral a autorisé la poursuite de l’exploitation du gisement pour une nouvelle durée de trente ans, avec possibilité d’approfondissement et d’extension de la carrière.
Dans les secteurs abandonnés, la réhabilitation, imposée par la législation, est réalisée grâce au talutage des fronts de taille et à la végétalisation des remblais.
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Les différents secteurs de la carrière de la Roche Blain (année 2021)
L’exploitation est abandonnée dans le secteur ouest de la carrière (au premier plan sur la photo). Un remblai végétalisé occupe la partie nord (à gauche) sur laquelle l’exploitant renonce à une possible extension. L’exploitation des fronts de taille se poursuit actuellement dans la partie Est (arrière plan) . Une extension est en cours dns le secteur Sud (à droite sur la photo).
Vue aérienne prise vers l’Est, en mars 2021
A survoler |
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Secteurs Ouest et Nord
L’exploitation est limitée à l’Ouest par la route et la Laize, les fronts de taille abandonnés sont talutés.
Au nord, la zone de relief est un ancien remblai constitué par les matériaux issus du décapage des calcaires jurassiques de la découverte. Il est maintenant entièrement recouvert de végétation et en partie boisé.
Vue aérienne prise en mars 2021 |
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Talutage dans le secteur Ouest Le front de taille ouest est entièrement taluté. Le remblayage a été effectué majoritairement avec des calcaires jurassiques dont la teinte beige jaunâtre tranche avec le gris des grès et schistes briovériens.
Vue prise en 2018 |
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Détail du talutage
A droite sur la photo, en bordure du talutage, on aperçoit les calcaires jurassiques horizontaux discordants sur la série gréso-schisteuse redressée. Des blocs calcaires éboulés témoignent de l’instabilité des fronts de taille abandonnés.
Vue prise en 2013 |
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L’exploitation des grès briovériens a fortement entamé le coteau de la vallée de la Laize. En recouvrant entièrement le front de taille, le remblai permet de sécuriser ce secteur proche de la route D132 et de la Laize.
Vues aériennes prises vers le Sud-Ouest, en 2008
A survoler |
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Secteur Nord de la carrière
Dans le front de taille nord, seul le gradin supérieur a été taluté. Au-delà, en arrière-plan, l’ancien remblai est recouvert d'une zone boisée et de friches herbeuses favorables à la biodiversité. Situé dans le périmètre clôturé de la carrière, ce secteur offre un refuge à la faune sauvage (nombreuses espèces d’oiseaux). Situé entre deux zones classées ZNIEFF très proches, le Coteau du Val de May au Nord et le Coteau de Jacob-Mesnil au Sud-Est, ce secteur réhabilité participe à la continuité écologique de la vallée de la Laize.
Vue prise en 2018
ZNIEFF : Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique |
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Détail du talutage dans le front de taille nord
Un remblai couvert de végétation masque les calcaires jurassiques ainsi que les grès briovériens subverticaux du gradin supérieur du front de taille. La discordance varisque n’est donc plus visible dans ce secteur de la carrière.
Vue prise vers le Nord-Est, en 2013 |
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Ensemble de la carrière en 2007
Dans le secteur Est (à droite sur la photo) la couverture de calcaires jurassiques est décapée en vue d’une extension de l’exploitation ; ces calcaires, de teinte beige, alimentent les remblais de talutage du secteur Ouest. La partie Sud-Est, utilisée pour le stockage, est destinée à une future exploitation.
Vue aérienne prise vers le Nord, en 2007
A survoler |
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Panneau d’information
La société des Carrières de la Roche Blain est autorisée à accueillir, traiter et utiliser des déchets inertes. Une partie de ces matériaux, tels que bétons et déchets de chantiers du BTP, est recyclée en granulats après passage dans les installations de la carrière. Une autre partie est utilisée pour alimenter les remblais de talutage dans le cadre de la « remise en état » des secteurs dont l’exploitation est abandonnée. |
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Front de taille Est en 2008
La couverture de calcaires (à droite sur la photo) a été arasée pour permettre une extension de l’exploitation des grès vers l’Est et un approfondissement au centre du secteur. Les larges gradins vont s’amincir et les fronts de taille reculeront au fur et à mesure de l’exploitation.
Vue aérienne prise en 2008 |
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Front de taille Est en 2018
Les gradins supérieurs sont amincis et partiellement talutés ; leur exploitation est actuellement terminée. L’exploitation du gisement se poursuit dans le gradin inférieur qui résulte d’un approfondissement de ce secteur, jusqu'à 90m. |
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Secteur sud (année 2018) Des nuages de poussière témoignent de l’activité du secteur Sud-Est, nouvelle zone d’exploitation autorisée par l’arrêté préfectoral du 14 mars 2019. La production autorisée est en moyenne de 1 600 000 t par an, avec un maximum de 2 000 000 t par an. |
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Evolution de la carrière depuis 2009
Depuis 2009 les fronts de taille ont reculé vers l’Est et la carrière s’est approfondie. Actuellement, l’extension de la carrière est limitée vers l’Ouest par la vallée de la Laize. La société de la carrière a renoncé à une extension vers le Nord où le remblai boisé participe à la réhabilitation du site. Une nouvelle zone d’exploitation (arrêté préfectoral du 14 mars 2019) autorisée se situe dans le secteur sud.
Vue prise vers le Sud-Est en 2009 |
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Evolution de la carrière entre 2010 et 2020
Le front de taille a reculé de 300 m vers l’Est.
année 2010 (modifié) |
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Evolution de la carrière après 2020
Pour les trente nouvelles années d’exploitation, l’extension de la carrière est autorisée sur une vingtaine d’hectares vers l’Ouest, au détriment de terres agricoles situées sur la commune de Fontenay-le-Marmion.
année 2020 (modifié) |