La bibliographie propose, comme origine pour le granite
de Flamanville, un mélange partiel survenant
en base de croûte entre deux magmas, l'un provenant
de la croûte et l'autre du manteau. La cristallisation de ce magma est datée par radiochronologie de 320 Ma.
La présence d'enclaves basiques s'explique par l'injection
du magma mantélique qui aurait, à son tour, déclenché
la fusion partielle de la croûte.
Pour des raisons d'ordre mécanique, ce magma n'a du subir qu'un
diapirisme de faible ampleur. "...Il semble impossible qu'il ait
pu traverser la partie supérieure de la lithosphère pour
y rejoindre, sous la forme d'une goutte d'eau inversée, le site
d'intrusion actuel. La chambre magmatique, après élévation
dans la croûte inférieure, serait restée stationnaire
à l'interface croûte ductile /croûte fragile et aurait
créé le pluton par le biais d'injections filoniennes..."
Cette interface devait se trouver à environ 20 kms de profondeur.
Les failles NNW-SSE, injectées de magmas acides,
au Sud du synclinal de Siouville, servaient alors de vecteur au magma.
On les rencontre principalement le long de l'axe Siouville-Les Pieux.
Lors de sa mise en place, le pluton en refoulant les terrains encaissants,
en cours de cuisson, a provoqué l'apparition de plis
dans les roches métamorphiques dont les axes moulent la bordure
de l'intrusion.
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